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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 16:53

 

Comment parler d’un livre que l’on aime ? Comment exprimer en quelques mots et sans entrer dans l'analyse, les émotions qui nous ont traversées à la lecture d’un livre ? C’est la question qui a débuté la troisième édition du café littéraire de Charenton.

Il n’est pas superflu de rappeler que l’objectif de ces rendez-vous matinaux autour des livres est d’amener un public de non lecteurs à s’intéresser à la lecture. Ainsi le café littéraire de Charenton est plus un espace de parole. Ici pas de chichis intellectuels. On est d’abord là pour partager. 


Rudesse de l’hiver, approche des fêtes, menace de fin du monde, cette fois-ci les choix de lecture des participants étaient plutôt graves. Pourtant loin d’être douloureuses, ces deux heures passées ensemble se sont révélés vraies, sensibles et chaleureuses.

 

Voici les livres présenté à cette troisième édition.

 

Par Laura G et Alexandra


 

Deux petits pas sur le sable mouillé, Anne-Dauphine Julliand


Avec Michèle nous faisons connaissance de ce livre d’Anne-Dauphine Julliard, un témoignage sur le chemin de croix d’une petite fille de 2 ans condamnée à une mort proche.  Deux petits pas sur le sable mouillé est un récit difficile sur l'acceptation de la mort. Afin de vivre avec cette insupportable fatalité,  les parents de Taïs et son frère de sept ans vont alors se raccrocher à  une phrase :  « Il faut ajouter de la vie aux jours, lorsque l’on ne peut plus ajouter de jours à la vie ».

 

  

 

 

Albert Camus, Noces

 

Alain, nouveau venu au café littéraire nous remet en mémoire l’amour d’Albert Camus pour son premier pays l’Algérie. On évoque l'écriture brillament ciselée de l'écrivain, comment il arrive à faire passer la chaleur de la lumière sur la peau, les mille odeurs qui se mêlent aux senteurs de la rue, mais aussi les sentiments qu'il a pour les algériens, qu’il aime comme des frères. Avant que cette passion pour le pays s'en trouve dévastée par la guerre, avant qu'elle soit source de déchirements et prise de conscience politique. De manière unanime après la présentation de Noces, on a envie de relire Camus.

 
 


La Chamelle, Nora Arceval


Alexandra rebondit sur le Maghreb en nous emmènant dans une ronde de contes libertins écrits par Nora Aceval. La verge qui picore, fût un peu de détente parmi les livres graves présentés

 

 

Tierra del fuego, Francisco Coloane


Puis Bernard nous a emmenés en Amérique du Sud en nous proposant une virée vigoureuse en Patagonie, aux paysages hostiles où peu d’hommes s’égarent. Dans ce recueil de nouvelles chiliennes on y dépeint les natures rudes des hommes sud américains, leur puissance mais aussi leur fragilité.


 

 

 

 

 

Retour à Paris sur les traces perdus des anciens faubourgs.

 

Faubourgs de Paris – Eugène Dabit


« Paris change ! Mais rien dans ma mélancolie

N’a bougé ! Palais neufs, échafaudages, blocs,

Vieux faubourgs, tout pour moi devient allégorie,

Et mes chers souvenirs sont plus lourds que des rocs »

 

Baudelaire (Tableaux parisiens)

 

 

Loin d’eux – Laurent Mauvignier

 

Laura était encore habitée par ce livre. Une tragédie tout en monologues intérieurs. Des voix solitaires ressassant leur douleur devant l’irréparable. Ces personnages sont des taiseux. Ils étouffent, ne parlent pas. Le dialogue ? Ils ne connaissent pas. Récit de l’incommunicabilité, de l’incompréhension mais aussi de la culpabilité qui éloignent les membres d’une même famille. Une fois fermé ce livre, on sent qu’il faut le rouvrir.

 

 

 

 

  Jehan Rictus – Les Soliloques du pauvre

 

« Faire enfin dire quelque chose à quelqu’un qui serait le Pauvre, ce bon pauvre dont tout le monde parle et qui se tait toujours.

Voilà ce que j’ai tenté. »

J.R

 

 

 

C'est avec pétulance que Françoise nous a présenté Les Soliloques du pauvre, poèmes tragiques et désuets empruntant au langage populaire cette verve dont on a oublié la musique.


Vrouz, Valérie Rouzeau


Nous terminons sur une émouvante lecture par Fabia d'un extrait de Vrouz, oeuvre entre poèsie en prose et recherche personnelle de l'auteur. Tenter de saisir des instantanés de son quotidien et en réveler la poésie, c'est le vouloir de cette oeuvre sur nos vies ordinaires pas si ordinaires que ça.

 

 

 

  Prochain rendez-vous le 17 janvier

(inscription préalable auprès de l'association Délidémo

delidémo@orange.fr ou 01.53.17.61.19)

 

 

 

 

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