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21 mai 2015 4 21 /05 /mai /2015 16:09

En Avril nous avons aimé

imagesBeaucoup de surprises ce mois-ci. Tout d’abord Laure nous a parlé avec passion de « Joujou », d’Eve de Castro (Editeur : Robert Laffont, 2014), épisode méconnu de la « petite histoire » mais particulièrement attachant .

Russie polonaise, 1741. Tombée dans la misère, la comtesse Boruwlaska vend son fils à une amie fortunée comme jouet humain.
À neuf ans, Joseph a la taille d'un enfant à la naissance. Idéalement proportionné, les traits fins, ravissant. C'est une « réduction humaine », un lilliputien. Doué d'une intelligence exceptionnelle. Un monstre parfait.
Le sort qui l'attend est celui d'un animal de compagnie ou d'une bête de foire. « Joujou » va vivre quatre-vingt-dix-huit ans à cheval entre les fastes de l'Ancien Régime et les débuts de la révolution industrielle, jouer du violon pour des rois et pour des putains, séduire des femmes, sillonner l'Europe à feu et à sang, exciter la convoitise des savants, devenir une légende …

 

CVT Le-liseur-du-06h27 4082Une histoire « abracadabrantesque » présentée avec malice par Jocelyne.

« Le liseur du 6 h 27 », de Jean-Paul Didierlaurent en 2014 (Editeur : « Au Diable vauvert »)

 Guylain Vignolles est préposé au pilon et mène une existence maussade et solitaire, rythmée par ses allers-retours quotidiens à l'usine. Chaque matin en allant travailler, comme pour se laver des livres broyés, il lit à voix haute dans le RER de 6H27 les quelques feuillets qu'il a sauvé la veille des dents de fer de la Zerstor 500, le mastodonte mécanique dont il est le servant. Un jour, Guylain découvre les textes d'une mystérieuse inconnue qui vont changer le cours de sa vie...

 

Unknown

Récit en vers traduit du russe par Hélène Henry Composé au bagne entre 1948 et 1952 ce long poème autobiographique constitue une étape essentielle dans l’édification de l’œuvre en prose qu’entreprendra Soljénitsyne une fois libéré. À l’origine, la forme versifiée était destinée à favoriser la mémorisation : le texte sitôt composé était appris par cœur, puis détruit. Le poème suit le « chemin » emprunté par son jeune héros : son enfance à Rostov-sur-le-Don dans une famille pauvre et persécutée, sa « double foi », chrétienne par tradition familiale, communiste par éducation et conviction et, surtout, son engagement dans les combats de la Seconde Guerre mondiale, jusqu’à son arrestation. Cette suite de portraits et de scènes décrivant une Russie stalinienne déchirée est aussi l’amorce de la quête historique, culturelle, morale, spirituelle que poursuivra, sa vie durant, l’auteur de l’Archipel du Goulag.


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         Geneviève a défendu avec chaleur le premier volume de la trilogie de Soma Morgenstern « Le Fils du fils prodigue », paru chez Liana Levi.

Vienne dans les années vingt. Le jeune Alfred, étudiant plein de fougue et de curiosité, y coule d'es jours heureux avec sa mère et sous la tutelle éclairée du Dr Frankl, lorsque, de sa Galicie natale, arrive l'oncle Welwel, flanqué de l'inévitable Jankel, son régisseur. Le motif de leur visite ? Un congrès juif international. À moins qu'ils ne soient là pour une tout autre rencontré... 

 

Laura a bien sur cité un auteur italien, très connu à présent, Erri de Luca et son récent ouvrage, « les poissons ne ferment pas les yeux » (Gallimard)

"À travers l’écriture, je m’approche du moi-même d’il y a cinquante ans, pour un jubilé personnel. L’âge de dix ans ne m’a pas porté à écrire, jusqu’à aujourd‘hui. Il n’a pas la foule intérieure de l’enfance ni la découverte physique du corps adolescent. À dix ans, on est dans une enveloppe contenant toutes les formes futures. On regarde à l’extérieur en adultes présumés, mais à l’étroit dans une taille de souliers plus petite." 
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Le Roman de Marina (Arléa-Poche)

Auteure : Dominique Desanti (née à Moscou en 1914 est décédée en 2011)

Enfant prodige, publiée dès l’adolescence, Marina Ivanova Tsvetaïeva (1892-1941), la romantique Moscovite, rencontre Serge Efron, son éternel mari, son éternel enfant, alors qu’elle n’a que dix-huit ans. Dès lors, pour le meilleur et surtout pour le pire, elle le suivra à la vie à la mort. Ses amours, multiples et partagées, pour Boris Pasternak, Rainer Maria Rilke et bien d’autres n’empêcheront pas Marina de rejoindre Serge, qui a changé de camp et retourne en Union soviétique…

Elle disait : De mes vers, comme des vins précieux, Le temps viendra.

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