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6 décembre 2012 4 06 /12 /décembre /2012 15:31

 

"Je connais les femmes et les saisons de leur vie, chagrin, mélancolie, angoisse, bonheur. Je connais surtout leurs désirs, la couleur. De génération en génération, elles sont venues, seules, ou à deux, des sœurs, des cousines germaines, dans le secret, sans les hommes, ils restent à distance, ils ne se mêlent pas de ces gestes millénaires, réservés aux femmes, ces gestes qu'ils méprisent, ironiques, mais ils les respectent."


Un auteur à l’écriture soignée comme on les aime. Ses nouvelles sur les femmes sont délicates et fortes. Sept portraits de femmes chargées d’une urgence, celle de se libérer d’un asservissement. Que ce soit la religion, la prostitution, la violence physique ou psychologique ou même le déshonneur. Sept nouvelles, sept rêves de libération.

 


A la suite de cette lecture à la fois sensible et tendue on pourra apprécier l’explosif les femelles de Joyce Carol Oates.


 

« Cette Métropole anonyme est un dédale de rues hideuses qui devrait être familier à Ira Early : il y est déjà venu, et Poupée y est venue, qui sait quand? Vous aurez remarqué que les quartiers déshérités des centres-ville sont les mêmes dans tout le Midwest. Le Centre-Ville délabré d’une Métropole-autrefois-prospère répété à l’infini. C’est comme un tuyau d’aspiration qui les attire. Comme une eau rougie de sang qui tournoie gaiement dans une bonde très légèrement bouchée par des cheveux. »

 

Les femelles est aussi un recueil de neufs nouvelles. Neufs portraits de femmes. Neufs portraits de tueuses. Les motifs du crime sont de ceux qui ont avoir avec l’angoisse, la frustration, la maltraitance et la faim de l’âme. Les méfaits commis par ces diaboliques modernes sont menée avec une narration impeccable. On est souvent dérangés mais toujours réjouit. Le bonheur dans le crime* à la sauce Oates.


*Référence à la nouvelle de Jules Barbey d’Aurevilly parue dans Les Diaboliques.

 

 

 

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